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Voici ce que mon séjour de trois semaines au Portugal m’a appris

Ma famille et moi venons de rentrer d’un séjour de trois semaines au Portugal. Il y a un an, cette affirmation aurait été d’une banalité désolante. À présent que nous émergeons à peine d’une pandémie, cette déclaration prend un tout autre sens. Nous avons visité la parenté et passé du temps ensemble. Comme nous étions tous vaccinés, cela nous a semblé une bonne idée de nous rassembler. Des obstacles se sont dressés ici et là, mais les surmonter en a valu la peine.

Nous avons passé trois semaines à explorer l’Alentejo. Nous avons vu des ruines romaines, des combats de taureaux, des chevaux, des châteaux en ruines, des villes antiques, d’immenses forêts de liège, des plages bordées par l’Atlantique, des oliveraies, des vignobles et… combien de gens aimables.

L’Alentejo est l’endroit idéal pour s’évader en ce moment et vivre une expérience inégalée en toute sécurité. Cette région peu peuplée (5 % de la population du pays) couvre le tiers de la superficie du Portugal. Ses nombreux sentiers de randonnée, ses grands espaces et ses plages peu fréquentées en font le lieu de séjour tout indiqué.

Ajoutons à cela que le taux de vaccination du Portugal a devancé les États-Unis. D’ici l’automne, le Portugal devrait avoir vacciné plus de 80 % de sa population. Par conséquent, les mesures sanitaires devraient être assouplies d’ici octobre 2021.

Voyage en avion 

J’ai réservé les billets d’avion à la fin de l’hiver. Au cours des trois mois qui ont suivi, les vols ont changé environ six fois à la suite d’annulations et de mises à jour des horaires. À présent il est plus facile de réserver un vol, mais, au moment où je l’ai fait, obtenir un vol relevait de l’exploit.

Trouver où faire le test utilisant la technique de réaction en chaîne de la polymérase (connu sous l’acronyme anglais PCR) n’a pas été difficile; c’est le prix qui nous a surpris. Je me suis rendu compte que le test par la poste coûte moins cher, mais il faut le faire au bon moment. 

Nous avons pris le vol Delta via Amsterdam. Le service aérien vers l’Europe venait à peine de reprendre. L’agent d’enregistrement de Delta affirmait que nos tests PCR n’étaient « pas les bons ». Heureusement, la clinique Boston Logan nous a expliqué que l’agent était dans l’erreur et nous avons réussi à nous enregistrer. La leçon de cette histoire : vérifiez que vous faites bien le bon test avant de prendre l’avion. À mesure que les vols vers l’Europe reprendront de plus belle, ces problèmes seront résolus.

Le vol était presque complet; les passagers, très respectueux des mesures sanitaires, portaient tous un masque. À l’aéroport de Lisbonne, nous n’avons pas eu de difficulté à trouver notre chemin; la location de la voiture, automatisée, s’est faite facilement. Rapidement, nous avons pris la route… la route pour l’Alentejo.

Les Gens


 


Le Portugal maintient ses mesures sanitaires même si le taux de vaccination de sa population a dépassé celui des États-Unis. Le port du couvre-visage demeure obligatoire à l’intérieur des espaces publics et dans les lieux extérieurs très fréquentés.  La plupart des magasins limitent le nombre de personnes à l’intérieur. Les repas pris dans les restaurants sont autorisés et servis par un personnel portant un couvre-visage. Un récent sondage a révélé que plus de 90 % de la population veut être vaccinée et que plus de 70 % estiment que le port du masque devrait être obligatoire. Les restrictions seront graduellement levées à mesure que le taux de vaccination de la population augmente. Manifestement, le peuple portugais est soucieux du bien collectif. 

À dire la vérité, nous nous sommes sentis plus en sécurité au Portugal qu’aux États-Unis. Délaissant Lisbonne, nous avons mis le cap sur la région d’Évora, loin des foules, où nous avons séjourné dans des auberges de village et de campagne. Nous avons eu le bonheur d’avoir la cathédrale d’Évora pour nous seuls. C’était une bonne idée de réserver une table dans les restaurants populaires, non pas à cause d’une forte affluence, mais à cause du protocole sanitaire mis en place. Le personnel chargé du service des repas portait le couvre-visage et chaque restaurant que nous avons fréquenté respectait la distanciation physique en espaçant les tables. Oh! J’allais oublier de vous dire que nous nous sommes régalés! 

Le personnel des hôtels où nous avons séjourné a accepté volontiers nos cartes de vaccination du CDC (centre pour le contrôle et la prévention des maladies). Plusieurs hôtels d’ailleurs proposaient des tests de dépistage rapides pour les clients qui ne l’avaient pas planifié. Les auberges et les bureaux de location que nous avons fréquentés avaient mis en place une procédure d’enregistrement simplifié, augmenté la fréquence des nettoyages, donné libre accès au désinfectant pour les mains.

La bonne nouvelle? Le Portugal demeure le pays qu’il a toujours été : amical, reposant et accueillant!

Nous avons croisé maintes personnes qui chacune reflétaient l’âme du Portugal. Il y a eu cet homme âgé qui nous a accompagnés jusqu’à un restaurant que nous n’arrivions pas à trouver à Arraiolos. Le potier fier de faire revivre une tradition séculaire. Ce chef cuisinier dont la cuisine est l’expression de sa vision de la vie. Et cet aubergiste qui met l’art au service de sa ferme.

Les routes, les musées, les églises et les monuments, tout était ouvert. Les prix étaient corrects et les politiques d’annulation laissaient une bonne latitude en cas de pépins. Nous nous sommes sentis accueillis, en sécurité et traités aux petits soins. Il y a une certitude : le peuple de l’Alentejo sait préserver l’essence de la vie, ce que d’autres ont oublié. Nous reviendrons au Portugal assurément!

* Jayme H. Simões est un blogueur de voyage au Portugal. S’il a grandi à Chicago, il connaît à fond le Portugal pour y avoir passé ses étés à l’explorer avec sa famille.

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